Lettre aux habitants 01/10/2023
9 hectares de bois menacés par une centrale photovoltaïque
À LUITRÉ-DOMPIERRE
Prétendre décarbonner en détruisant les arbres, la flore et la faune,
Sacrifier le cadre de vie des riverains,
Renier le PLU protecteur d’une zone à protéger,
Détruire le poumon vert des habitants de la commune.
UNE ABERRATION ÉCOLOGIQUE,
UN MÉPRIS DE L’AVENIR,
UNE ATTEINTE INADMISSIBLE AUX DROITS DES ENFANTS,
UNE FAUTE AUX CONSÉQUENCES IRRÉMÉDIABLES.
Pourquoi supprimer un bien commun ?
Sur 16 hectares, serait installée une centrale photovoltaïque. Les énergies renouvelables, permettent en effet de réduire les gaz à effet de serre et les émissions polluantes due à la production et à la consommation des énergies fossiles.
Selon le PLU (2014, confirmé 2018) l’ancienne mine de Montbelleux est classée « zone à protéger ». Cette zone constitue un élément remarquable avec sa couverture boisée. Grace à cette classification, il est impossible de détruire les arbres.
Selon l’article L 110-1 et suivants du Code de l’environnement, les espaces, ressources et milieux naturels, les sites et paysages, la qualité de l’air, les espèces animales et végétale, la diversité et les équilibres biologiques auxquels ils participent font partie du patrimoine commun de la nation.
Sous le prétexte de décarbonisation et d’intérêt général, on demande au conseil municipal de Luitré-Dompierre de voter la modification du PLU pour Montbelleux. Cette modification du PLU donnerait libre cour s à l’abattage du bois de 9 hectares. On demande aux conseillers de renier les convictions qui les avaient fait protéger le bois pour les générations futures, et de trahir les riverains, leurs administrés, pour l’intérêt privé d’un financier, non habitant de la commune ni de Fougères Agglo, dont le but est clairement de réaliser de super profits.
La commune ne percevrait pour sa part qu’une petite taxe foncière alors qu’elle va déjà dépenser entre 10 et 15 000 € pour payer le cabinet chargé de l’enquête préalable.
D’autres solutions sont possibles.
De nombreuses toitures de bâtiments industriels, de bâtiments agricoles et de particuliers sont disponibles, des friches industrielles à l’abandon et des parkings attendent au soleil… Ne serait-ce que la zone de l’ancien marché aux bestiaux à Aumaillerie à l’abandon depuis 5 ans dont la superficie dépasse celle du bois millénaire de Montbelleux.
Fougères Agglo ne devrait pas attendre passivement qu’un particulier rattrape le retard qu’elle a pris dans la production d’énergies nouvelles et le syndicat mixte SCOT du Pays de Fougères devrait avoir répertorié depuis longtemps les surfaces susceptibles de recevoir des panneaux voltaïques sur tout le territoire.
Détruire la biodiversité.
Le bois de Montbelleux existe depuis plusieurs siècles et présente toutes les caractéristiques d’une forêt ancienne au sol extrêmement riche parfois coupée mais jamais défrichée.
Le bois (9 ha) mais aussi la prairie permanente (7 ha), sans oublier les 400m de haies bocagères, ont un rôle précieux. Ils sont des centres de biodiversité.
Ce que ne sera jamais une centrale photovoltaïque.
Selon les botanistes et écologues, l’état écologique est optimal en termes de diversité faune et flore. On trouve de nombreuses variétés d’ animaux, oiseaux, animaux protégés, gibiers et en particulier des plantes diverses dont certaines sont rares.
Ces 2 éléments paysagés, bois, prairie, sont parmi les plus menacés des paysages participant à une disparition de 89 % des populations d’oiseaux de milieu agricole en 10 ans et 51 % pour les espèces forestières.
Une commune sacrifiée.
Luitré fait partie des 3 communes dont la densité bocagère est la plus faible dans le Pays de Fougères.
Abattre le bois, détruire les prairies et les talus de Montbelleux accentuera cette situation et participera à l’effondrement global que l’on connaît en France et en Europe.
Quel bilan carbone ?
Ce projet participe t-il à économiser du carbone (son but affiché) ? La question se pose.
Il va d’abord commencer par polluer (extraction minière des différents composant les panneaux , fabrication, transport, autant de gaz à effet de serre). Cette énergie, dite grise, pourra-t-elle être compensée dans le temps ?
Le déboisement et la destruction de prairies permanentes qui justement stockent du carbone et ne le feront plus sont une dette verte qui vient s’ajouter à l’énergie grise.
Quant à la compensation, écologiquement elle n’existe pas pour les naturalistes. C’est un terme administratif, politique et fallacieux. L’efficacité du reboisement n’est que théorique.
Même un arbre mort donne la vie.
Un dossier secret.
Malgré des demandes répétées depuis 2022, aucune possibilité d’accéder à ce dossier.
Il est préparé sous le manteau, il ne sera
accessible que lorsque les élus auront voté, c’est à dire trop tard s’ils décident la destruction du bois.
Il y a quelque chose à cacher...
Distribué par le Collectif des riverains, la Passiflore, DesTerresMINEes35, la 3 M Montbelleux.
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